Sous le soleil de Saint-Sébastien, dans le Pays basque espagnol, le parc Alderli est méconnaissable. C’est d’ici que sont tirés les feux d’artifice tous les soirs de la semaine. Sur ce bout de verdure, qui donne sur la baie de la Concha, une dizaine de personnes de la compagnie San Miguel (Grande Canarie) installent le matériel.
« Ils sont là depuis 7 heures », glisse Laura Ferreiro, responsable du site. Car le chantier est de taille. Des tubes par centaine doivent être disposés, dans lesquels sont glissés les obus de feux d’artifice. Ils sont ensuite attachés à des fils, eux-mêmes reliés à un ordinateur qui provoque l’explosion.
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La sécurité avant tout
Ce dispositif n’a pas toujours existé. « À l’époque, les artificiers les allumaient avec des briquets… », raconte Laura Ferreiro. Depuis, le protocole de sécurité est bien plus strict. Les organisateurs n’ont pas le droit d’être à moins de 20 mètres des obus. « S’ils le pouvaient, ils s’y colleraient », s’amuse l’habituée.
Afin d’éviter tout accident, « on verse des bancs de sable autour des tubes pour contenir l’étincelle au cas où l’obus partirait vers le bas », explique la responsable. Un périmètre de sécurité est également de rigueur : « Tout est bloqué 100 mètres autour du parc », poursuit-elle.
En 57 éditions, seul un feu d’artifice a mal tourné : dans les années 80, causant plusieurs victimes. « C’était tellement triste, mais aujourd’hui, avec toutes les précautions qu’on prend, ça ne pourrait pas se reproduire », assure Laura Ferreiro.