L’inspection préalable n’avait soulevé aucune anomalie et les 30 000 spectateurs attendus étaient au rendez-vous. Samedi 6 août 2022, le feu d’artifice proposé en clôture de la 120e édition du carnaval d’été de Pornic (Loire-Atlantique) avait débuté depuis cinq minutes quand un incident technique a subitement mis fin à l’événement pyrotechnique.
En cause, un problème informatique jamais rencontré jusqu’à présent. « C’est dû à l’interruption de la communication entre l’ordinateur qui pilote le programme informatique chargé d’armer les fusées et ces fusées qui ne recevaient plus l’impulsion nécessaire à leur allumage, cette mise à feu se faisant dorénavant à distance par haute fréquence. Et cet incident n’est pas rattrapable, car trop dangereux », explique Christophe Louërat, responsable de l’équipe d’artificiers.
Une inspection par les services préfectoraux
Cet incident, sans lien avec la sécurité, est d’autant plus « malvenu » que l’événement avait été soigneusement précédé d’une inspection menée par les services préfectoraux dans le cadre du récent plan de contrôle départemental des spectacles pyrotechniques.
De tels événements, qui doivent être autorisés par la préfecture, font ordinairement l’objet d’un simple contrôle administratif sur pièces qui comprend notamment pendant plusieurs mois divers échanges et réunions de concertation entre les services préfectoraux et la municipalité.
« Mais depuis l’accident de Cholet, le 14 juillet, un plan de contrôle départemental des spectacles pyrotechniques a été décidé par le Préfet de Loire-Atlantique », indiquait Pascal Ortheguy, secrétaire général de la préfecture, présent à Pornic, samedi 6 août.
« Ce plan inclut a minima, jusqu’à la rentrée, le contrôle d’un événement par week-end ».
Déjà, de 2016 à 2020, des campagnes d’inspection ciblées avaient permis de rappeler la réglementation concernant le stockage des explosifs utilisés pour les feux d’artifice et l’obligation de préparer ces feux sur les lieux du tir.
La sécurité respectée
Lors de cette visite sur place, le secrétaire général et ses services ont pu notamment contrôler l’identité et la validité de l’agrément des quatre artificiers municipaux, ainsi que l’organisation avec plan de tir, schéma d’implantation des pas de tirs installés sur la passerelle du château interdite d’accès au public pour la circonstance, instauration d’un périmètre de sécurité…
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