Les employés de la société Lacroix-Ruggieri évacuaient en urgence les bureaux et ateliers, mercredi matin. Un camion de livraison aurait pris feu et aurait propagé un incendie devant le magasin principal du fabricant de feux d’artifice. L’utilisation du conditionnel est de mise puisque, en effet, l’accident est totalement fictif et aucune flamme ne sort du bâtiment.
Une simulation en conditions réelles
Les pompiers de Pamiers sont pourtant bien présents. Tous les véhicules de la caserne sont de sortie pour cet exercice de simulation en conditions réelles.
« Chaque année nous organisons cette opération, explique le directeur de l’entreprise Lacroix, Jérôme Gabilan. C’est une obligation pour un site classé Seveso comme le nôtre. »
Mieux vaut prévenir que guérir. Surtout en matière de feux d’artifice et autres produits dangereux ; alors les pompiers de Pamiers voient les choses en grand. Grande échelle, véhicules de secours et rassemblement des engins des casernes alentour : Saverdun, Mazères et Foix.
Dans les locaux de Lacroix, des faux blessés sont hospitalisés d’urgence. Du côté du poste de commandement (PC), situé quelques kilomètres en avant du site, le major Jean-Michel Paul donne les ordres et coordonne les différentes actions : « En cas d’incendie, le PC s’installe à l’écart du lieu à risque et nous assurons la liaison entre le commandement des opérations de secours (COS) et le centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS), qui communique ensuite avec la préfecture. »
Après plus d’une heure de mise en situation, les employés ont pu retrouver leurs fonctions et les pompiers ont achevé la procédure en début d’après-midi.
« Les produits fabriqués dans cette entreprise sont potentiellement très dangereux, rappelle le major Paul. Cette simulation nous permet d’évaluer les moyens nécessaires en cas d’incendie. »
Il y a quelques mois, un hangar à l’écart des magasins s’était enflammé sur ce site ; heureusement les pompiers avaient rapidement éteint les flammes. Ici plus qu’ailleurs une surveillance accrue est indispensable.