« Étant parti quelques jours en vacances, j’ai demandé à mon premier adjoint de déposer la liste et j’ai apposé ma signature numérique. Mais cette signature a été rejetée par la préfecture. Il fallait une signature manuscrite. »
Jacques Couturier (Maire sortant de Neuvy-en-Beauce)
« C’est absurde et ridicule »
Jacques Couturier se dit « écœuré ». « Tout est dématérialisé maintenant. Pourquoi la préfecture n’accepte pas une signature transmise de manière électronique ? Elle n’a rien voulu savoir. C’est absurde et ridicule ».
Régis Elbez, secrétaire général de la préfecture, rappelle que « la signature électronique n’existe pas dans le code électoral ». « Tout candidat doit remettre sa liste en mains propres, signer des documents et remplir un questionnaire », a-t-il indiqué, hier. « Je ne peux déroger à ces conditions. Je l’ai dit à M. Couturier. Il savait que sa candidature serait refusée. Ce n’est pas une surprise. »
Régis Elbez fait, également, remarquer que « rare sont les maires qui partent en vacances avant la date limite de dépôt des candidatures ». « M. Couturier a fait ses choix. Il dit qu’il n’a pas pu faire autrement, mais il n’était pas dans une zone désertique. Même au ski, il aurait pu trouver un moyen pour récupérer les documents, les remplir à la main et nous les envoyer par Chronopost. »
« Il peut encore se présenter au second tour »
Jacques Couturier est « hors concours » pour le premier tour. « Mais il peut encore se présenter au second tour », indique Régis Elbez.
Inscription sur les listes, mode de scrutin, nombre de conseillers : le guide pratique de l’élection
Une option à laquelle le maire sortant de Neuvy-en-Beauce n’est pas opposé. « Je vais y réfléchir. Il n’y a plus de tête de liste, mais aucun de mes neuf colistiers ne veut la place de maire. La plupart sont candidats parce que je me représente. Maintenant que ma candidature a été refusée, ils ne sont plus intéressés et certains voulaient même retirer leur candidature, mais ils ne peuvent plus. »
Ces élections municipales 2020 risquent fort de ressembler à celles de 2014. « La liste était déjà incomplète », rappelle Jacques Couturier. « Les neuf premiers candidats avaient été élus au premier tour et le dixième avait été élu au second. »
Frédéric Levent avec François Bord