Fête nationale ne rimera pas forcément avec feux d’artifice cette année. La fautive ? La vague de chaleur qui fait exploser les températures et assèche les sols depuis plusieurs jours. Partout, il faut s’adapter et parfois même annuler les festivités du 14 Juillet.
De l’Ouest au Sud, des annulations
Un peu partout en France, les annulations ont commencé à pleuvoir.
En Loire-Atlantique, où de nombreux feux de récolte et de végétation ont déjà été recensés, un premier tir d’artifice a été annulé « en raison des forts risques d’incendie liés à la sécheresse et au vent annoncé », selon la commune de Bouaye.
À peine plus bas, en Vendée, même son de cloche : « Les fortes chaleurs annoncées et le risque d’incendie élevé dans un environnement boisé et proche de zones d’habitat, ne permettent pas de garantir la sécurité des participants ainsi que la protection des logements et de la végétation », explique la maire d’une commune qui a annulé son tir.
Dans le Gard ou les Bouches-du-Rhône, une vingtaine de communes ont aussi choisi de renoncer aux feux d’artifice alors que de nombreux feux ont déjà ravagé la région. Le plus célèbre feu d’artifice d’Occitanie et deuxième plus important de France, à Carcassonne (Aude), est pour l’instant maintenu malgré la sécheresse du département.
« Les maires [du Gard] m’ont dit qu’évidemment il n’était plus question de faire des feux d’artifice dans ces conditions de danger », a souligné Caroline Cayeux, ministre déléguée aux Collectivités territoriales, vendredi dernier sur BFMTV.
Là où les feux sont maintenus, la vigilance des pompiers a été renforcée pour prévenir tout départ de feu. La préfecture des Alpes-Maritimes a par ailleurs préconisé que les maires « sollicitent l’avis des pompiers avant tout feu d’artifice ».
Une organisation à réinventer
Par endroits, la fête a été modifiée mais pas nécessairement annulée. À Ploemeur (Morbihan), le défilé prévu en fin de journée a été avancé au matin pour éviter les grosses chaleurs, tandis que le feu d’artifice est maintenu.
Vannes a remplacé son défilé historique du 13 juillet par des animations plus courtes, tout en conservant ses activités du 14, qui devrait être moins chaud.
Des disparités selon les communes
Pourquoi une telle disparité selon les communes, qui parfois ne se trouvent qu’à quelques kilomètres les unes des autres et dont les feux d’artifice sont maintenus ou non ?
En l’absence d’arrêté préfectoral uniformisant la décision, les municipalités peuvent tout à fait prendre la décision d’annuler un feu d’artifice au cas par cas. C’est par exemple le cas dans le Gard, où le préfet n’a pas, pour l’instant, émis de restriction départementale.
« Je pense que les préfets devront être extrêmement vigilants. Le sud de la France est très impacté. Les préfets auront la vigilance de prendre les mesures qui s’imposent », avait toutefois prévenu Caroline Cayeux, ministre des Collectivités territoriales, sur RTL vendredi dernier.