Lanvollon Bruno Le Poulard a tiré le feu d’artifice de Dubaï

Bruno Le Poulard a tiré le feu d’artifice de Dubaï

« Entre Dubaï et le bourg de Lanvollon, il y a une différence. » Vendredi 8 janvier, au matin. Dans le bureau de son entreprise, au Ponlô, Bruno Le Poulard a encore les yeux qui brillent. L’artificier revient tout juste des Emirats Arabes Unis et de la richissime ville de Dubaï. En plein coeur du golfe Persique, le Lanvollonnais a pris part à l’organisation du feu d’artifice, tiré à l’occasion du Nouvel An.

Du 18 décembre au 4 janvier

Comment a-t-il parcouru les 7300 qui séparent sa commune de Dubaï ? Grâce à la société Ruggieri, spécialisée dans les spectacles pyrotechniques. Bruno Le Poulard est distributeur Ruggieri. C’est donc à ce titre qu’il est allé, durant trois semaines, à l’autre bout du monde. Sa mission, parmi plus de 150 artificiers français, espagnols, américains ou anglais : préparer le plus grand feu d’artifice du monde. Rien que ça…

C’est le top du top

« C’est le top du top, affirme le professionnel. J’ai déjà participé à des feux à Marrakech ou pour le TGV Est. Nous avions réalisé le plus grand embrasement du monde : 300 km de voie ferrée entre les gares de Vaires-sur-Marne (en Seine-et-Marne) et Baudrecourt (Moselle), illuminés par 3100 torches. Mais là, Dubaï… »

Là, on est dans une autre dimension. Un autre monde. Celui de la démesure, du spectacle international, du toujours plus grand. Prenons l’exemple des cascades ; qui font pleuvoir des étincelles.

Il devient « Alpha 69 »

C’est sur cette partie précise que Bruno Le Poulard oeuvrait, sous le nom de code « Alpha 69 ». Trois semaines d’un travail intense. Sans relâche, mais dans la bonne humeur. « En Bretagne, les plus grosses cascades que nous réalisons comptent 15 jets. A Dubaï, il y en avait 12.000, sans compter les bombes. La cascade faisait 6 kilomètres de long. »

Un véritable mur de feu au milieu d’un show réglé au millimètre. A la seconde. « Neuf minutes après le départ, c’était à nous […] Quand c’est comme ça, tu n’as pas trop le temps de regarder, tu es pris dans l’action. »

 

Le départ ? Il était donné depuis la tour Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, qui culmine à 828 mètres (211 étages). Au total, le show durait près de 25 minutes. « Quelque chose de monumental ! »

On l’imagine le travail colossal demandé pour un tel spectacle. « C’est simple, on n’arrête pas. Je suis parti le 18 décembre à Dubaï. Dès que nous sommes arrivés, nous avons commencé à bosser. Ce n’est pas de tout repos, mais le plaisir de l’artifice est là. »

De 7h à 18h, Bruno Le Poulard est sur le pied de guerre. Tout installer. Tout régler dans les moindres détails. Ne rien laisser passer. Pour réussir le pari du plus gros feu d’artifice au monde, le Lanvollonnais n’a pas compté ses heures.

Aujourd’hui, il est revenu chez lui, dans cette Bretagne qu’il aime tant. Avec, dans un coin de la tête, « les images de Dubaï ».

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