En milieu de semaine prochaine, sans doute jeudi, le préfet d’Indre-et-Loire Louis Le Franc et le maire de Tours, Serge Babary, prendront la décision de maintenir ou non la fête populaire du 14 Juillet, à Tours, et son traditionnel feu d’artifice tiré le soir depuis l’île Simon sur la Loire.
Trois hypothèses sont actuellement à l’étude : le maintien de la manifestation telle qu’elle est organisée depuis longtemps en aval du pont Wilson, le déplacement du feu d’artifice sur un autre site de la ville et l’annulation pure et simple de celui-ci.
Cette discussion intervient évidemment dans le contexte sécuritaire qu’impose la menace terroriste depuis la tragédie du 14 Juillet 2016, à Nice (Alpes-Maritimes), et l’attentat au camion-bélier qui a fait 86 morts et 484 blessés sur la promenade des Anglais.
Parmi les risques : la foule du pont Wilson
C’est au cours d’une conférence de presse, hier midi, en préfecture, axée sur le thème de la sécurité en période estivale, que le préfet a lâché l’information. Évoquant la sécurisation des grands événements populaires de l’été, Louis le Franc a estimé, à propos du 14 Juillet, à Tours, que, « compte tenu de l’affluence attendue – aux alentours de 40.000 personnes en bords de Loire – nous souhaitons aboutir à une configuration de sécurité en conséquence. Le maire de Tours devrait s’exprimer à ce sujet prochainement et il me présentera son projet la semaine prochaine ».
Le représentant de l’État ne cache pas que le maintien des festivités en lieu et place pose de nombreuses difficultés pour la garantie de la sécurité des spectateurs : « Nous devons envisager tous les risques possibles, notamment ce que donnerait un mouvement de panique avec 15.000 personnes sur le pont Wilson si un farfelu s’amusait à faire péter de gros pétards. Nous avons l’exemple du mouvement de foule qui s’est produit l’an dernier pendant la finale de l’Euro place Plumereau. »
Suite à une bagarre et une vitrine brisée, qui avait provoqué un grand bruit, la place s’était vidée en quelques secondes de ses centaines d’occupants, donnant lieu à des mouvements de panique qui auraient pu avoir de très graves conséquences.
Au cabinet du maire de Tours, on nous confirmait, hier après-midi, que la question du feu d’artifice du 14 Juillet était en suspend. Et que les trois hypothèses du maintien, du déplacement ou de l’annulation, étaient effectivement étudiées. « La volonté du maire de Tours est de maintenir l’événement dans la mesure du possible et c’est ce possible que nous sommes en train de calculer », nous confirmait le directeur de cabinet, Franck Laugier.
Y aura-t-il un feu d’artifice du 14 Juillet à Tours cette année ? Réponse dans quelques jours.