Semaine de fête un peu particulière pour l’inauguration de la place Job, quartier des Sept-Deniers, à Toulouse. Un lieu au pied du complexe sportif et culturel Job, un bâtiment d’un blanc immaculé, au style Art Déco des années 30. Cela fait une décennie que l’ancienne imprimerie de papier couché de luxe Job (d’où le nom) est mise à la disposition des associations qui forment le Collectif Job. A savoir, 7Animés, la MJC des Ponts-Jumeaux, Music’Halle – l’Ecole des Musiques Vivaces –, Alliance et Cultures, Les Amis de l’imprimerie et de Job, l’ASBBA, le Comité de Quartier des Sept Deniers, Mem’Audio, En Selles Deniers et le Cercle des Voisins.
Et, cette semaine, les adhérents des différents ateliers organisés dans les lieux font découvrir leurs pratiques. Des musiciens, des comédiens, des danseurs, des sportifs… Tous feront le show dans des animations à l’entrée libre.
Mardi, Fête de la musique oblige, la journée était dédiée aux mélomanes. Mais depuis hier, les visiteurs peuvent profiter d’une programmation mêlant théâtre et musique. Aujourd’hui jeudi, les festivités porteront à la fois sur les danses et la musique et vendredi les sports et la musique seront à l’honneur. Avant un bouquet final prévu samedi, dès 15h, dans lequel les associations et des représentants de la mairie renouvelleront leurs vœux de vivre ensemble, après 20 ans de relation. Spectacles, danses, banquet et bal traditionnel seront au rendez-vous.
Noces de papiers
Les débuts, pourtant, avaient été houleux. La fermeture de l’usine en 2001 avait précédé de nombreuses manifestations pour conserver le bâtiment. Dix années de lutte, puis dix années pleines de vie. « Nous fêtons nos noces de papiers avec cette ancienne imprimerie ! Ici, des générations entières se sont rencontrées, des musiciens ont réalisé leurs rêves, des élèves sont devenus professeurs, des couples se sont formés… C’est familial. Pour plein de gens, l’Espace Job est une sorte de repère, une plateforme de croisement », témoigne Philippe Metz, le directeur de Music’Halle.
« Nous sommes devenus une institution. Beaucoup de nos élèves composent à Toulouse. On a même un studio d’enregistrement, le studio de l’imprimerie, dans lequel Bigflo Oli sont venus enregistrer les cordes d’un album ! Et Claude Nougaro nous a même écrit une belle lettre, très élégante, quand nous lui avions proposéde devenir président d’honneur ». Belle occasion, donc, de découvrir, jusqu’à samedi, un lieu clé de la vie culturelle et associative toulousaine.