Une discothèque géante à ciel ouvert. Voilà l’atmosphère dans laquelle le XV de France a commencé à célébrer son Grand Chelem 2022. Après la cérémonie protocolaire du podium, le célèbre titre de Gala des années 90 « Freed from Desire » a résonné et enflammé le Stade de France, bouillant depuis le début de la soirée.
« C’est une émotion assez indescriptible. Quand je suis sorti et qui restait deux minutes trente, j’ai levé les yeux et vu que tout le monde criait et était content. C’est pour cela qu’on joue au rugby. Ce soir, on est tous très heureux », souriait, face à la presse, Melvyn Jaminet.
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Un bonheur d’autant plus fort quand on sait que l’arrière du XV de France jouait encore en Pro D2, l’année dernière : « Forcément, on y pense et c’est un parcours assez fou. Je suis très content de dire d’où je viens. C’est encore plus de joie ce soir ».
Dupont : « Ça fait du bien de pouvoir se lâcher »
Une joie retentissante aux quatre coins de l’hexagone. Le Stade de France s’est couronné d’un feu d’artifice en l’honneur de ce XV de France. Au milieu de la pelouse, les Bleus dansent chacun leur tour avec la coupe. Profitant du moment et du bonheur d’avoir réalisé cette performance majuscule.
« On a pu se rendre compte de la difficulté que c’est de gagner ce Tournoi. Chaque match est difficile et la compétition est longue. Quand le dénouement est heureux, ça fait du bien de pouvoir se lâcher, profiter et célébrer tous ensemble », souligne le capitaine Antoine Dupont, auteur encore une fois d’une prestation exceptionnelle.
Galthié : « C’est le moment aussi de partager avec tous les clubs français »
La communion avec le public s’est poursuivie avec le tour d’honneur, devenu incontournable, après un match du XV de France. D’abord auprès de leurs proches, embrassant des membres de leur famille ou des amis. Puis avec les supporters. Un moment de partage avec l’ensemble du rugby français.
Fabien Galthié a insisté sur cet aspect-là : « C’est le moment aussi de partager avec tous les clubs français. Les clubs professionnels, qui nous permettent de travailler avec notre méthode durant la compétition. Puis, on veut le partager aussi avec les 1900 clubs de la Fédération française de rugby et tous les licenciés. Nous en avons conscience avec le retour des supporters qui sont heureux avec nous ». Et Antoine Dupont d’ajouter : « Aujourd’hui, on avait envie de gagner pour nous, pour les joueurs, le staff, mais aussi les supporters ».
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Ce bonheur collectif partagé à la fois avec l’ensemble du rugby français et dans l’intimité de ce groupe, une bande de copains avant tout. Signe de cette cohésion, quand une journaliste interroge Romain Taofifenua sur le mot qui caractérise cette équipe, il répond « solidarité. » Et d’ailleurs, le deuxième ligne finisseur des Bleus a rendu hommage à ses anciens coéquipiers internationaux : « Je pense aussi aux années compliquées qu’on a pu vivre dans le passé. Voilà dix ans que je viens là en équipe de France. Durant les mauvaises années, ce n’était pas facile. Je pensais à ces joueurs qui ont vécu ces années compliquées. » Et avec ce titre le XV de France concrétise les magnifiques promesses de ces derniers mois.
La Coupe du monde 2023 en vue
Grâce à cette victoire face à l’Angleterre, la France se situe désormais à la deuxième place du classement World Rugby. Une situation idéale à un an et demi du début de la Coupe du monde en France. « On est dans le bon chemin avec une équipe qui est encore jeune et qui va encore grandir et s’améliorer. Aujourd’hui on était à 26 ans de moyenne d’âge et un peu plus de 20 sélections. Il faut vivre ce genre de finale, qui apporte du vécu commun. C’est notre 25e match, la Coupe du monde sera le 46e avec la finale. C’est assez clair dans nos têtes », conclut le sélectionneur Fabien Galthié.
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Pour le capitaine des Bleus, meilleur joueur du monde, c’est l’instant présent qui compte : « On va déjà profiter de cette victoire et de ce Grand Chelem tous ensemble. On se projettera plus tard ». Et la célébration ne faisait que commencer. La fête s’est poursuivie toute la nuit, « freed from Desire » (Libéré de ce désir) de réaliser le dixième Grand Chelem de l’histoire du rugby français.
Nicolas DENDRI, depuis le Stade de France
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