14 juillet ne rimera pas avec tradition cette année dans de nombreuses communes de France. En raison de la crise sanitaire, les festivités programmées habituellement un peu partout sur le territoire seront considérablement réduites.
Concernant les feux d’artifice, aucune directive n’a été prise à l’échelle nationale, le ministère de l’Intérieur rappelant que les préfets et les maires ont autorité en la matière. C’est dont à l’un ou à l’autre que revient la décision de maintenir ou d’annuler un feu d’artifice.
De nombreux feux d’artifices annulés
Dans les grandes et moyennes villes, de nombreuses annulations ont été déjà été annoncées, les mairies craignant souvent de ne pas pouvoir maîtriser l’événement, notamment à cause des restrictions d’accueil du public, limité à 5 000 personnes.
Ont annulé leur feu d’artifice :
- Angers
- Besançon
- Bordeaux
- Caen
- Cannes
- Carcassonne
- Cherbourg
- Laval
- Les Sables-d’Olonne
- Marseille
- Rennes
- Saint-Malo
- Strasbourg
- Toulouse
- Tours
À l’image de Caen, une bonne partie des feux d’artifice tirés habituellement sur la côte du Calvados ont aussi été annulés. « On ne peut même pas imaginer l’organiser. Les conditions sanitaires sont ingérables », témoigne la mairie de Deauville, dont spectacle pyrotechnique attire environ 20 000 personnes chaque année.
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Des alternatives
La Ville de Guingamp, dans les Côtes d’Armor, a fait le choix de décaler son feu d’artifice d’un mois, du 14 juillet au 14 août. À Brest, la mairie organise des spectacles de rue à défaut de feu d’artifice. Celle de Thionville (Moselle) a opté pour une alternative originale avec un spectacle pyrotechnique virtuel.
Autre initiative insolite, celle d’un artificier breton qui propose un kit avec des pétards pour permettre aux particuliers de fêter le 14 juillet à la maison.
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Un feu d’artifice sans public à Paris
D’autres municipalités, comme celle de Roubaix, Le Mans ou Nancy, ont décidé de maintenir les festivités. À Paris, le feu d’artifice au-dessus de la Tour Eiffel sera bien tiré à 23h, mais le public ne sera pas accueilli autour du monument. Seuls les riverains, résidents des hôtels et professionnels en mission pourront accéder à la zone sur présentation d’un justificatif.
Mais il s’agit bien d’une minorité. Ce qui inquiète les professionnels de la pyrotechnie. Dès le 18 juin, Patrick Brault, spécialisé dans les spectacles pyrotechniques et vasé dans les Yvelines, tirait la sonnette d’alarme. « Nous perdons 80% de notre chiffre d’affaires », enrage de son côté l’artificier Brezac (Dordogne), qui s’est confié au Républicain.
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« Une saison catastrophe » pour les artificiers
« Cela va être une saison catastrophe, et sans précédent pour nous », confirme auprès d’actu Lille Frédéric Boutry, gérant de la SARL Régie Fête Pyrotechnie, basée dans le Pas-de-Calais. Ce dernier estime perdre 70 % de son chiffre d’affaires. « D’habitude nous avons environ 250 spectacles ce jour-là. » Mi-juin, il n’en comptait que sept confirmés.
Pas de bal des pompiers à Paris
À cause de la crise sanitaire, un autre rendez-vous traditionnel du 14 juillet est bousculé : le célèbre bal des pompiers. Les Pompiers de Paris ont dû annuler ceux de la capitale et de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Idem à Bordeaux.
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#COVID19 Nous avons le regret de vous annoncer l’annulation de nos bals des pompiers des 13 et 14 juillet prochains à Paris et dans les départements du 92, 93 et 94.
Nous espérons que vous comprendrez que votre santé est notre priorité. Rendez-vous l’année prochaine 😉 pic.twitter.com/z3XO2QjmHD— @PompiersParis (@PompiersParis) June 17, 2020