Le 14 juillet, ça coûte cher. Or, en raison de la crise et de la baisse des dotations de l’Etat, les temps sont au serrage de ceinture pour les communes. Dès lors, toute économie est bonne à faire. Ainsi, certaines municipalités, comme Argenteuil (Val d’Oise) ont, cette année, décidé d’annuler purement et simplement le feu d’artifice du 14 juillet. Même chose à Dinard (Ille-et-Vilaine) qui a néanmoins maintenu celui du 15 août.
200.000 euros d’économies
Pour éviter de prendre une décision aussi radicale, d’autres communes ont fait le choix de la mutualisation et donc de commémorer la prise de la Bastille ensemble. Ce sera le cas par exemple dans les Yvelines où Chevreuse et St-Rémy-lès-Chevreuse s’associent ou encore les villes de Levallois et Courbevoie, près de Paris, qui tireront un feu d’artifice ensemble au-dessus de la Seine.
Dans le Nord, à Loos et à Haubourdin, la même solution a été adoptée. En effet, pour la seule commune de Loos, la baisse des dotations publiques est cette année de 400.000 euros, à laquelle il faut ajouter un emprunt toxique de 4 millions d’euros. C’est pourquoi, Anne Voituriez, la maire (sans étiquette) a décidé de mutualiser ce 14 juillet: « Cela va permettre de faire des économies de 20.000 euros », assure-t-elle sur RMC. « Mais le sentiment général est que l’Etat nous laisse tomber », ajoute-t-elle.
« Je trouve ça très bien »
Un budget du 14 juillet divisé par deux plutôt bien vu par les habitants des deux communes. « Je trouve que c’est une très bonne chose, assure Sylvie qui vit à Loos. Généralement, c’est le même public à quelques kilomètres près donc je trouve ça très bien ». Et cela a aussi un impact sur ses impôts, non pas qu’elle en « paiera moins » comme elle l’explique mais « cela permettra de les utiliser à meilleur escient pour autre chose ».
Pour Jean-Pierre, d’Haubourdin, cette initiative donne un signal positif: « Cela montre que la municipalité a la volonté de faire des économies et de respecter un peu les contribuables. » A noter qu’entre ces deux communes, d’autres mutualisations sont à l’étude, notamment dans un domaine bien différent: l’approvisionnement des cantines des deux villes.