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À mesure que le prêt-à-consommer industriel perd de son attrait, la demande pour le retour du naturel dans nos assiettes grandit. En cause ? La prise de conscience du lien entre alimentation et forme, les messages autour du “trop gras, trop sucré, trop salé” et le désir d’aller vers une alimentation plus durable. « Ce que l’on mange, a un impact direct sur notre santé et notre plaisir mais aussi sur le collectif : lien social, environnement..., souligne Alain Brissard, adjoint à la végétalisation, à la biodiversité et à la stratégie alimentaire locale. Redonner à chaque Villeurbannais le pouvoir d’agir sur son alimentation est donc l’une de nos priorités. »
L’envie est là
Année après année, l’envie de cuisiner plus sain, local, bio tout en contribuant à préserver la planète et à enrichir le lien social s’affirme, renforcée par les deux dernières années de crise sanitaire. Mais de l’envie à la pratique, il reste encore des obstacles à lever pour que chaque Villeurbannais puisse manger selon cet idéal. Alors qu’est-ce qui bloque ? Les finances d’abord : « manger mieux coûte plus cher, c’est une réalité », observe Alain Brissard. 15% des habitants de la métropole de Lyon ne mangent pas à leur faim et un sur trois déclare ne pas avoir les moyens de s’alimenter correctement. À Villeurbanne, des milliers de personnes sont bénéficiaires de l’une des six associations d’aide alimentaire, des repas distribués par les Camions du Cœur et le Restaurant social de l’Armée du Salut ou des épiceries sociales. « Pourtant, même en situation contrainte, l’accès à une alimentation variée et de qualité reste un réel sujet de préoccupation, particulièrement pour les familles avec des enfants », souligne Laurence Fillaud-Jirari, chargée de mission Observation sociale à la Ville, qui a élaboré un diagnostic de la précarité alimentaire avec le CCAS. Et puis, pour tout le monde, il y a les habitudes à changer, et elles ont la vie dure…
Mettre en réseau
Face à ces constats, la Ville souhaite agir sur trois axes : « favoriser l’approvisionnement local en soutenant une agriculture urbaine et paysanne, permettre à tous les Villeurbannais l’accès à une alimentation plus saine et durable, et favoriser le lien social autour de l’alimentation », présente Alain Brissard. Concrètement, pour y parvenir la Ville adopte deux méthodes. La première : jouer les facilitateurs. Villeurbanne veut être à l’interface de tous les acteurs qui gravitent autour de l’alimentation : associations, producteurs, restauration collective, centres sociaux, marchés, acteurs de santé et de prévention… « Notre rôle est de les mettre en relation pour qu’ils puissent monter des projets ensemble, s’aider, voir où ils se complètent… Les acteurs de la distribution solidaire de produits de qualité dans les quartiers comme Legum’au logis, Vrac, les Amap, les centres sociaux sont des partenaires incontournables du bien manger à Villeurbanne », poursuit Alain Brissard. En octobre, cette approche s’incarne à travers Villeurbanne à table ! qui proposera des réunions et des ateliers entre professionnels et acteurs du territoire. L’occasion aussi de présenter le projet Archipel, tiers-lieu alimentaire destiné aux plus précaires. Deuxième approche : agir directement. « La restauration municipale vise les 100 % de produits bio et locaux d’ici la fin du mandat », souligne Alain Brissard.
Accompagner la transition
Autre projet côté approvisionnement : la création d’une ferme urbaine à Villeurbanne, qui produira mais aura aussi un rôle pédagogique. Elle rejoindra ainsi l’Ilôt Vert, la serre de maraîchage portée par EmerJean dans le cadre de Territoire Zéro Chômeur. Au cœur de Saint-Jean, ses salariés y cultivent une trentaine de variétés de légumes sur 2000 m2 prêtés par la Métropole en attendant le tram. L’espace approvisionne la cuisine centrale, quelques restaurateurs locaux, un marché à Lyon, son marché sur site le mercredi matin, ses salariés et la table d’hôtes d’EmerJean. L’Ilôt vert participe également à la conservation des espèces locales en reversant une partie de ses graines au Centre de ressource botanique appliquée (CRBA), comme cette année le « haricot à crochet »… Pour continuer à cultiver l’envie de bien manger, la Ville va également renforcer ses démarches d’éducation à l’alimentation dans les cantines et les écoles, distribuer des calendriers sur les fruits et les légumes de saison à tous les Villeurbannais, ou encore faire de l’alimentation un sujet d’événements centrés autour de la convivialité, comme avec le Festival Sur place ou à Emporter organisé par Destination Gratte-Ciel et qui se déroule du 15 au 17 octobre aux Gratte-Ciel. Et parce que cuisiner se partage avant, pendant et après, préparez vos recettes : vous serez bientôt invité à les échanger régulièrement autour de l’ingrédient villeurbannais du moment !
CARNET DE RECETTES
Tentez de nouveaux plats de notre région
Du 11 au 15 octobre, les menus de la cantine seront composés de produits exclusivement locaux et inspirés de recettes de notre région, de notre patrimoine. Les équipes de la cuisine centrale de Villeurbanne, partagent dans un carnet de recettes, téléchargeable ci-après, les menus qui seront proposés aux enfants des écoles et des crèches pendant cette semaine. En bonus, ils vous donnent des idées pour le repas du soir, avec leurs recettes ! Pour équilibrer les repas sur toute la semaine, simplifier les courses et la préparation des menus du soir, et peut être vous donner envie de tenter de nouveaux plats !
Une idée de recettes automnale…
Velouté de courge à la châtaigne
INGRÉDIENTS :
500 g courge, potiron, butternut, …
50 g châtaignes cuites et épluchées
40 cl eau
20 cl lait de coco ou de crème liquide
1/2 cuil. à café de noix de muscade râpée
1 pincée de cannelle
Huile d’olive
Sel et poivre
PRÉPARATION :
1/Couper la courge en dés et la faire revenir dans une cuillérée d’huile d’olive. Ajouter l’eau, le lait de coco et les épices.
2/Faire cuire pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que la courge soit tendre puis ajoutez les châtaignes.
3/Passer le tout au mixeur plongeant. Rectifier l’assaisonnement en sel et poivre.