Le Puy-l’Evêquois Jean-Michel Faillé a participé comme artificier, lors du nouvel an, au gigantesque feu d’artifice de Dubaï. Il revient sur cette aventure.
Quel a été votre travail ?
Avec 90 autres artificiers pendant trois semaines (N.D.L.R. deux semaines de préparation et une de démontage), j’ai travaillé sur la tour Burj Khalifa, la plus haute tour du monde. Ma spécialité, le montage des «bombes», ces fusées d’une quarantaine de centimètres de long qui ont nécessité la pose de 25 kilomètres de câble sur la tour. Le matériel venait de Chine. Nous avons également installé un écran composé de 70 000 leds.
Pouvez-vous nous parler de ce pays ?
Dubaï est un petit État mais immensément riche. Il compte 2 millions et demi d’habitants dont seulement 350 000 Dubaïotes, tous les autres étant des étrangers. Dubaï est une ville moderne construite au milieu du désert. Grâce aux revenus du pétrole, les gouvernants se font un devoir d’établir des records : le plus grand centre commercial du monde, la plus haute tour du monde Burj Khalifa qui mesure plus de 800 m de haut et bien sûr un feu d’artifice, le plus important du monde. Il y a quelques années en 2010, j’avais exercé au sultanat d’Oman, qui a l’avantage d’être une ville ancienne plus pittoresque.
Comment vous est venue cette vocation ?
Tout à fait par hasard. Je suis aide-soignant de profession au SIAD (service infirmier à domicile) mais mon cousin Michel Saint-Gérard s’occupe du comité des fêtes de Puy-l’Évêque et à partir de 1985 je l’ai aidé bénévolement à l’installation du célèbre feu d’artifice du mois d’août. À cette occasion, j’ai fait connaissance de spécialistes de la maison Ruggieri qui m’a embauché ponctuellement. Ainsi j’ai couvert des feux d’artifice à Orléans, Marseille, Blois, Carcassonne et même au Stade de France pour un concert de Johnny Hallyday. Depuis, je suis devenu responsable sur le Lot de la société «Au cœur des étoiles» (Lacroix-Ruggieri) basée à Auterive (31). Un second métier que j’exerce avec passion.
Avez-vous d’autres objectifs ?
Oui, séduit par l’Afrique, je souhaiterais y séjourner six mois par an en alternance avec ma vie en France.