Dans la région Occitanie, on lui doit notamment l’embrasement de la Cité de Carcassonne ainsi que le feu d’artifice de Toulouse. Tous les ans, pour le 14-Juillet, la société Ruggieri, basée dans le Muretain, assure près de 4 000 spectacles dans toute la France.
Cette année, en raison de l’épidémie du coronavirus, les traditionnels feux d’artifice de la fête nationale risquent fort de ne pas avoir lieu. « C’est pourquoi nous demandons à nos partenaires de ne pas les annuler mais plutôt de les reporter. Nous ne voulons faire courir aucun risque à la population », annonce Jean-Michel Dambielle, directeur général opérationnel chez Ruggieri.
Dans ce contexte d’incertitude, la société pyrotechnique a choisi de mettre au point un spectacle spécifique d’après-crise, intitulé « Merci ».
Conçu en cinq fresques pyrotechniques, il alternera remerciements, recueillement, solidarité, espoir et joie. « Il s’agira dans un premier temps de rendre hommage aux soignants et à toutes les personnes qui se sont engagées durant cette crise. Puis, nous penserons aux victimes du Covid-19, et enfin nous nous tournerons vers le futur en partageant des valeurs fortes et universelles. Plus que jamais nous sommes convaincus que les Français auront besoin de moments de communions et de célébrations pour retrouver le rythme d’une vie à jamais bouleversée. C’est ainsi qu’est née l’idée du spectacle MERCI », poursuit Jean-Michel Dambielle.
Spectacles à l’automne ?
Conçu pour des petites comme des grandes villes, le spectacle « Merci » pourrait être donné en septembre, octobre « et même le 31 décembre, « au moment où les rassemblements seront à nouveau autorisés ». Il est conçu sous différents formats, pour être tiré comme un feu d’artifice traditionnel, sans musique, modulable dans la durée selon le budget. Il existe également une version musicale accompagnée de quelques courtes narrations servant de fil conducteur à une programmation musicale qui symbolise la période vécue », précise le directeur général opérationnel.
« Pour la fête nationale, nos clients sont essentiellement les mairies. Nous ne sommes payés qu’une fois le spectacle joué. La situation va être compliquée, nous allons essayer de limiter les dégâts, en proposant des spectacles en fin d’année. Parce qu’aujourd’hui, tel que c’est parti, nous n’aurons pas de chiffre d’affaires », s’inquiète Jean-Michel Dambielle.