Le week-end royal se poursuit et les choses sérieuses commencent, ce dimanche. Samedi, le Roi a d’abord rendu hommage à « différents groupes de responsables de notre société » dans son traditionnel discours du 20 juillet, avant d’assister, rejoint par les autres membres de la famille royale, au concert du palais des Beaux-Arts. Un concert ponctué d’une surprise de Philippe à son père, la première intervention – très réussie – du futur roi des Belges. La soirée « royale » s’est terminée au Bal national, à la place du Jeu de Balle, où Albert II, Paola, Philippe et Mathilde ont été longuement applaudis par la foule.
Le programme est autrement plus chargé ce dimanche. Voici les événements principaux de la matinée, à suivre en direct commenté.
Dimanche, 9h. Un Te Deum sous le signe du recueillement avant l’abdication. Comme traditionnellement pour le Te Deum, célébré dans la cathédrale Saint-Michel, les aficionados de la monarchie se sont postés dès l’aube devant les marches. Très tôt déjà : cette année, l’arrivée des premiers invités était programmée… à 7h30 ! Tous les décideurs belges étaient évidemment présents à la cathédrale, comme le Premier ministre Elio Di Rupo et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Un seul absent de marque : le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy en voyage en Afrique du Sud. La famille royale, visiblement très émue, est arrivée au grand complet (Albert II et Paola, en tenue verte, un boléro court, Philippe et Mathilde, en tenue crème, la Reine Fabiola, le Prince Laurent et Claire) peu avant 9h, sous les applaudissements de la foule.
A l’issue de la cérémonie, un bain de foule a permis à Albert II et à Philippe d’aller à la rencontre de la population. Applaudissements, remerciements, poignées de main chaleureuses… C’est le premier moment plein d’émotion de cette journée. Le résumé du Te Deum.
Dimanche, 10h30.
Séquence émotion pour l’abdication du roi Albert II.
La cérémonie a eu lieu au Palais de Bruxelles. Quelque 250 invités, dont les membres du gouvernement, les présidents de parti, des représentants du pouvoir judiciaire ont pu assister à l’événement. Le Roi, d’abord, a pris la parole.« Avant d’abdiquer, je suis très heureux de m’adresser à l’ensemble de la population une dernière fois », Albert II a remercié la population, et dans la foulée, le Premier Ministre. Remerciant, ému, Paola pour son soutien tout au long des 20 ans, le Roi a vivement encouragé son fils : « Philippe, tu as toutes les qualités de cœur et d’intelligence pour servir notre pays . Nous avons pleine confiance en toi et en ta chère Mathilde ». Albert II a alors, sous les applaudissements nourris de l’assistance, embrassé son fils. C’était la dernière fois que le Roi s’adressait au pays. Un discours historique, dit-on déjà, bref mais très politique et empreint d’émotion.
Elio Di Rupo a ensuite eu un mot pour Albert II – « un très grand chef d’Etat » – et Paola – « Vous aussi vous êtes ancrée dans le cœur des Belges » –, avant de soutenir Philippe : « Monseigneur, nous savons que votre mission sera exigeante ». Peu après, le roi Albert II a signé l’acte d’abdication, contresigné par les témoins. Le roi Albert II a officiellement abdiqué en faveur de son fils, Philippe. Le résumé de l’abdication.
Dimanche, 12h.
Le roi Philippe entretiendra des contacts constructifs avec les Régions. Cette fois, c’est à la Chambre que ça se passe. La séance s’est ouverte à 11h30 avec la lecture de l’acte de l’abdication, dans les trois langues nationales, par André Flahaut. A 11h55 précises, les nouveaux souverains ont fait leur entrée au palais de la Nation, sous, une nouvelle fois, des applaudissements nourris. Sous le regard de Mathilde, leurs 4 enfants, la reine Fabiola, Albert et Paola, Philippe a été introduit par le président de la Chambre.
La prestation de serment, programmée à 12h15, a eu lieu à 12h12 – toutes les photos de la cérémonie. « Je jure d’observer la Constitution et les lois du peuple belge, de maintenir l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire », a énoncé fermement le nouveau Roi des Belges dans les trois langues nationales. Mesurant la chance qui est la sienne, le roi Philippe a d’emblée, dans son discours, associé sa famille à ses nouvelles fonctions : « Chère Mathilde, depuis de nombreuses années, tu t’es investie de tout ton cœur dans de nombreuses activités. Tu as un sens inné pour le contact humain. Avec nos chers enfants, nous entamons, confiants, ce nouveau chapitre de notre vie et de notre pays ».
Moment clé de son discours
: « La richesse de notre pays et de notre système institutionnel réside notamment dans le fait que nous faisons de notre diversité une force. Nous trouvons chaque fois l’équilibre entre unité et diversité. (…) La force de la Belgique réside également dans ses entités fédérées. J’entends entretenir des contacts constructifs avec leurs responsables. Je suis convaincu que la coopération entre l’Etat fédéral, les Communautés et les Régions s’opérera au plus grand bénéfice de nos citoyens et de nos entreprises ». L’analyse de son discours.
Dimanche, 13h. Les photos du balcon.A peine intronisé, le roi Philippe est venu saluer ses sujets… Avec Mathilde, il a fait, comme prévu, son apparition au balcon du Palais de Bruxelles à 13 heures précises. La scénographie était soigneusement réglée : le couple royal a d’abord salué seul la foule – avec un bisou de circonstance du souverain à sa femme –, avant d’être rejoint par Albert et Paola, puis par leurs enfants dont la nouvelle princesse héritière, Elisabeth, puis les autres membres de la famille.
Dimanche 14h10. Peu avant de passer en revue les troupes civiles et militaires, le nouveau Roi a rendu hommage au soldat inconnu à la Colonne du Congrès. Les photos.
Dimanche 16h15. Pas de défilé sans passage en revue des troupes militaires défilantes. Celui-ci a lieu rue de la Loi. Pendant ce temps-là, Albert, dans son rôle, et les enfants de Philippe et Mathilde arrivent place des Palais pour prendre place dans la tribune.
Dimanche 17 heures. Alors que le défilé vient de commencer – l’escorte à cheval passe devant la tribune royale -, les organisateurs communiquent que, selon des sources policières, 500.000 personnes sont présentes pour les festivités. La mise en place des barrières dans le Parc Royal pour le bain de foule du couple royal ne s’est pas passé sans mal en raison de cette forte affluence. Mais « tout est sous contrôle », a confirmé l’organisation qui évoque tout de même quelques évanouissements causés par la forte chaleur (voir ci-contre).
Les photos du défilé
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Quoi de plus ressemblant à un défilé du 21 juillet qu’un défilé du 21 juillet? Pour son dernier, le roi Albert II a reçu un hommage sous la forme d’une cohorte de véhicules anciens. Pour la première fois de son histoire, l’escorte royale a ouvert le défilé. A noter, trois hélicos de la police, une «représentation germanophone» (pompiers) et du «personnel en tenue d’intervention» (plongeurs, maîtres-chiens…).
Dimanche, 19 heures. La fête au parc, c’est depuis 14 heures, dans le parc de Bruxelles et rue de la Régence (entre la rue de la Loi et la place Poelaert) : on l’a dit, plus de 500.000 étaient présentes ce dimanche à Bruxelles pour l’accession au trône de Philippe. Après le défilé, ce fut l’heure du bain de foule pour le nouveau roi Philippe, accompagné de Mathilde (qui avait changé de robe pour l’occasion).
Toutes les photos des looks de ce 21 juillet
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Dimanche 22h15. Comme promis, Philippe est apparu au balcon royal avec la reine Mathilde pour s’adresser à la foule avant le feu d’artifice. « Nous avons vécu une très belle journée. Merci à tous pour votre soutien et votre confiance. Soyons fiers de notre beau pays. Nous vous souhaitons une très belle fête ».
Dimanche 23 heures. Une demi-heure de feu d’artifice, montre en main… Et sans rappel. La soirée a commencé à 21 heures par un «DJ-set» à l’entrée du parc royal pendant une heure. Au programme: musique des années 1990 à 2013, agrémentée d’un jeu de lumières sur la façade du Palais des Académies.