L’International des Feux Loto-Québec bat son plein depuis le 1er juillet et le journal «24 Heures» a parcouru cette semaine les coulisses du site pyrotechnique pour en apprendre plus à propos de la plus grande compétition pyromusicale au monde.
Près de deux tonnes d’explosifs
Environ 1,6 à 1,8 tonne d’explosifs est détoné pendant la demi-heure de chaque spectacle pyrotechnique. Les artificiers utilisent en moyenne de 3500 à 5000 pièces d’artifices, mais peuvent aussi utiliser jusqu’à 10 000 pièces, en fonction de la grosseur et de la force des charges utilisées. Le tout est allumé grâce à un système électronique capable de régler les détonations au centième de seconde pour assurer que les explosifs soient synchronisés avec la trame sonore. Un feu d’une telle envergure peut coûter entre 125 000 $ à 200 000 $.
La sécurité avant tout
Sur le site, tous les téléphones doivent être en mode avion pour ne pas interférer avec les signaux utilisés pour activer les feux. Le service d’incendie est aussi présent avant, pendant et après les feux pour s’assurer que le tout soit sécuritaire pour tous. Par exemple, les toits de certains bâtiments de La Ronde sont arrosés durant les journées particulièrement chaudes et sèches et la garde côtière auxiliaire est aussi présente au niveau du fleuve pour alerter le service d’incendie si des débris de feux d’artifice provoquent des incendies dans les alentours du site.
S’adapter aux caprices de Dame nature
En 33 ans d’existence, aucun des 291 feux organisés n’a été annulé, peu importe la météo. L’humidité peut affecter quelque peu le résultat final en empêchant certains feux de monter à la hauteur prévue, mais la pluie ne pose pas de danger heureusement pour les pays invités cet été. Le spectacle serait annulé si un vent de plus de 40 km/h soufflait sur le site, car les débris des feux pourraient alors poser un réel danger pour les spectateurs. Avec de telles bourrasques, les morceaux de pyrotechnie et les étincelles provenant des explosions pourraient terminer leur course sur les spectateurs.
Une compétition internationale
L’événement pyrotechnique a mis en vedette 94 firmes venant de 29 pays différents depuis ses débuts. L’équipe locale travaille étroitement avec les firmes internationales et cela nécessite de s’adapter constamment aux différentes personnalités et techniques uniques des visiteurs. Le directeur technique des feux, Paul Csukassy, admet qu’il peut être particulier de travailler avec une équipe légèrement désorganisée comme celle d’Italie après avoir travaillé avec une équipe très structurée comme celle d’Allemagne, mais qu’il faut s’attendre à tout lorsqu’on travaille avec les artistes passionnés pratiquant l’art de la pyrotechnie.
Cinq jours de préparation
Les équipes participantes ont cinq jours pour se préparer avec l’aide de l’équipe locale de 18 artificiers. Arrivant le lundi, les équipes étrangères travaillent le mardi et le mercredi sur le préassemblage des pièces pyrotechniques. Les artificiers débutent ensuite la préparation des zones de lancement. Le jeudi, une équipe accompagnée de M. Csukassy et du service de sécurité des incendies s’occupe aussi à tester les feux qui seront dirigés vers le public pour prévenir tout incident éventuel. L’installation des charges explosives est ensuite complétée le vendredi et le samedi. Ils testent finalement le système de détonation quelques heures avant le spectacle.