Actualité des feux d’artifice
Près d’une centaine de feux d’artifice seront proposés cet été dans chaque région avec une naturelle concentration les 13 et 14 juillet. Les feux d’artifice sont probablement l’application de la chimie qui parle le mieux au grand public: bruit, fumée, couleurs, effets participent à la Fête, pas seulement nationale…
Ils représentent la branche la plus plaisante et pacifique de la pyrotechnie.
Découverte des feux d’artifice
Avec la découverte en Chine plusieurs siècles avant JC de la combustion de la matière organique accélérée par le salpêtre (nitrate de potassium) et l’invention de la poudre (également connue sous le nom de la poudre noire) vers 220 avant JC, l’Humanité a une fascination pour les feux d’artifice qui ne cessera probablement jamais.
Aujourd’hui, les applications techniques qu’offre la pyrotechnie en plus des feux d’artifice sont de plus en plus nombreuses. On les retrouve dans les airbags, des extincteurs, les fusées d’alarme, les allumettes, la production de mousses nanoporeuses et de propulseurs. Le développement et la recherche en ce domaine sont toujours d’actualité avec notamment l’extension aux matériaux énergétiques.
Invention des feux d’artifice
Les feux d’artifice furent inventés en Chine au VIIe siècle pour éloigner les esprits maléfiques. Ils font partie de la culture chinoise et tiennent une grande place au moment du Nouvel An et du Festival de la Lune (automne). Il n’est donc pas étonnant que la Chine soit le plus grand fabriquant (et exportateur…) de feux d’artifice.
Un livre d’Adrien Romain les évoque en 1611. En France, le premier vrai feu a été tiré en 1615 sur la Place des Vosges, à Paris, alors Place Royale, à l’occasion du mariage d’Anne d’Autriche avec Louis XIII. En Europe, jusqu’au début du XIXe siècle, les feux d’artifice étaient très médiocres et manquaient de couleur : ils étaient principalement jaunes ou blancs.
Heureusement, la chimie a su faire progresser la pyrotechnie en développant une gamme de nouveaux produits plus performants.
Différents produits de feux d’artifice
Il existe plusieurs types de pièces pyrotechniques, chacune produisant un effet qui dépend de la composition ou de la structure de l’explosif. Les bombes, bouquets, embrasements, cascades, soleils ou le bouquet final, sont tous construits à partir du même principe. Ces pièces sont soit propulsées (fusées, à la disposition des amateurs), soit lancées par un mortier (plutôt réservé aux professionnels).
La pièce la plus courante est la bombe. Elle est constituée d’une charge de poudre pour la propulser (la chasse) et d’un dispositif d’allumage à retardement (l’espolette) et de billes de poudres (les étoiles). La disposition des étoiles autour de l’allumeur produit des effets différents donnant des pivoines, des palmiers et même des saules pleureurs.
Aujourd’hui, afin que les bombes s’étalent encore plus dans le ciel, les écarteurs sont renforcés d’une charge explosive, expulsant ainsi les étoiles sur un rayon beaucoup plus grand.Il existe aussi des bombes à plusieurs étages ayant chacune leur compartiment de propulsion et d’étoiles.
Enfin, l’explosion de chaque compartiment allume le dispositif à retardement du compartiment suivant, donnant plusieurs explosions successives.
Liste des produits de feux d’artifice
Parmi les autres artifices, on peut citer :
- la chandelle. C’est un tube, généralement en carton, dans lequel des bombettes ou comètes sont insérées l’une au-dessus de l’autre.
- le compact. Assemblage de tubes contenant les mêmes ingrédients, qui partent automatiquement et d’une manière synchronisée après l’allumage du premier tube.
- la fusée. Composée d’une tige stabilisatrice et d’un tube cylindrique contenant, à la base, la poudre pour la propulsion. Et au sommet, la poudre avec les effets.
- le feu de Bengale. Constitué d’un tube en carton ou en métal dans lequel on dispose un mélange pyrotechnique qui va se consumer lentement et engendrer un fort dégagement de lumière et de fumée.
- la roue, mécanisme rotatif avec un point fixe. La roue est composé d’un cadre sur lequel sont disposés des petites fusées fixes appelées jets. L’inflammation des jets provoque la rotation de l’ensemble et une gerbe de feu en forme de soleil.
- la cascade. Assemblage de jets disposés tête en bas qui donne l’impression d’une cascade d’étincelles tombantes.
- le pot à feu. Très semblable à la bombe, mais sans espolettes. La chasse enflamme directement le composé pyrotechnique destiné aux effets.
- etc.